Par Antoine MarquetC’est sans doute l’âge qui frappe…
Ou alors, comme disent les Normands, « une coche n’y retrouverait pas ses petits ».
Dernièrement, j’ai commis un billet sur le béret vert. Beaucoup d’anciens — et de moins anciens — sont surpris de voir ce béret, né dans la boue des rizières et dans le sang des combats en Extrême-Orient, remis aujourd’hui à des réservistes et même, sans aucune forme de misogynie, à du personnel féminin.
Cela semble désormais admis ; et pourtant en Indochine, les combattants indigènes, qui versaient leur sang dans les rangs légionnaires dans les combats les plus meurtriers, n’étaient autorisés qu’au port du béret blanc.
Mais tout cela, désormais, paraît n’être plus qu’une roupie de sansonnet.
Voici qu’une ère nouvelle se fait jour : l’attribution du fanion vert et rouge à une unité non légionnaire.
Pendant des années, le 5e Régiment Mixte du Pacifique, devancier du 5e Étranger, a reçu en son sein des personnels du Génie et du Matériel : ils portaient le béret vert.
Plus tard, devenu 5e Régiment Étranger, il « régnait » sur tous les éléments de l’armée de Terre affectés à Mururoa ou à Hao, même si ces unités n’étaient pas mixtes. Ainsi une unité des Troupes de Marine et une autre de l’Arme des Transmissions figuraient au T.E.D. du 5e Étranger. Elles vivaient au régiment comme des compagnies de légionnaires, mais — fières de leurs origines — elles conservaient leurs fanions aux couleurs de leurs armes.
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