Les Chefs et le Premier Ministre
Pendant que les chefs s’arrachent les micros et que les plateaux s’enflamment, l’âne de Matignon tire la charrue du quinquennat. Une bête de somme docile qu’on dit “libre”, mais dont la bride reste bien tenue. Et pendant qu’ils se battent pour la carotte, un troisième larron compte les billets.
Les voleurs de pouvoir
Dans le cirque politique, chacun veut sa part de l’âne.
À gauche, on promet la “rupture sociale” en débattant depuis les loges VIP.
À droite, on réclame “l’ordre et le mérite”, entre deux conseils d’administration.
Les Verts, eux, veulent remplacer la cravache par un brin d’herbe bio.
Et les populistes, toujours en retard d’une nuance, hurlent qu’on a volé “leur” bête.
Résultat, l’âne n’avance plus. Il attend, stoïque, qu’on décide s’il doit brouter à Bruxelles ou braire à Paris. Un vrai symbole du gouvernement moderne, il travaille beaucoup, décide peu, et se fait tondre par tous.
Le troisième larron
Pendant ce joyeux chahut, un autre personnage tire discrètement la bride.
Pas d’étiquette, pas de mandat, mais de l’entregent et un compte bien garni.
Le pouvoir économique, celui qui ne passe jamais par les urnes, s’empare doucement de la bête.
On l’emmène brouter dans les prairies de la finance, là où l’herbe pousse en dividendes et les électeurs ne dérangent pas.
Les politiques continuent de gesticuler à la télé.
Le banquier, lui, signe les décrets invisibles,taux, budgets, marchés.
Et tout le monde applaudit l’âne en lui reprochant de ne pas courir plus vite.
Moralité (non contractuelle)
Quand les chefs de parti se crêpent la toge pour défendre “le peuple”,
c’est toujours le peuple qui finit tondu,
et le troisième larron qui repart avec la bride et la prime.